testo di Manlio Sgalambro, musica di Franco Battiato in Franco Battiato, Fleurs. Esempi affini di scritture e simili, Universal, Milano, (ottobre) 1999
«Ti invito al viaggio in quel paese che ti somiglia tanto. I soli languidi dei suoi cieli annebbiati hanno per il mio spirito l’incanto dei tuoi occhi quando brillano offuscati. Laggiù tutto è ordine e bellezza, calma e voluttà. Il mondo s’addormenta in una calda luce di giacinto e d’oro. Dormono pigramente i vascelli vagabondi arrivati da ogni confine per soddisfare i tuoi desideri.»1 / Le matin j’écoutais les sons du jardin, le langage des parfums des fleurs.
- «Mon enfant, ma sœur, / songe à la douceur / d’aller là-bas vivre ensemble! / Aimer à loisir, / aimer et mourir / au pays qui te ressemble! / Les soleils mouillés / de ces ciels brouillés / pour mon esprit ont les charmes / si mystérieux / de tes traîtres yeux, / brillant à travers leurs larmes. / Là, tout n’est qu’ordre et beauté, / luxe, calme et volupté. / […] / Vois sur ces canaux / dormir ces vaisseaux / dont l’humeur est vagabonde; / c’est pour assouvir / ton moindre désir / qu’ils viennent du bout du monde. / Les soleils couchants / revêtent les champs, / les canaux, la ville entière, / d’hyacinthe et d’or; / le monde s’endort / dans une chaude lumière.» in Charles Baudelaire, Les fleurs du mal, 1857.